Programme stratégique de Secrétaire Générale désignée Carla Cantone

Bonjour à tous les délégués, les déléguées, les invités et les hôtes.
Merci monsieur le Président pour la bienvenue que vous avez donnée à tout le congrès.
Merci aux Autorités et au Syndicat d’Hongrie.

cantone-230x222Un remerciement particulier et affectueux pour sa présence à Luca Visentini qui va être élu Secrétaire général Ces dans un mois : mes meilleurs vœux et mon soutien à lui.
La Ferpa saura le soutenir pour toutes les batailles qui mènera en tant que confédération européenne, mais la Ferpa sera encore plus utile pour Luca Visentini et à la Ces entière si elle sera bientôt reconnue comme Fédération syndicale européenne au même niveau d’autres Fédérations d’autres catégories, comme nous proposons dans notre Document du Congrès notamment dans les points 2.2 et 2.3.

Le vieillissement de la population et le Système d’Etat social, c’est-à-dire opportunités de développement et occupation, sont les éléments sociaux et économiques pour unir tous travailleurs et travailleuses actifs et retraités, jeunes et âgés dans un fort rapport d’initiative syndicale pour conquérir ce modèle social européen proposé dans le document Ces et dans le document Ferpa.
Je suis certaine que la sensibilité, la connaissance et l’expérience de Luca Visentini permettrons à la Ferpa d’ouvrir une liaisons entre la Ces et la Ferpa, et d’écrire une nouvelle page qui valorise le travail de tout le Syndicat européen.
Ceci, c’est ce que je demanderai à mon intervention au Congrès Ces.

Dans les 15 dernières années beaucoup de choses ont changés, pour cela, aujourd’hui plus que jamais, dans chaque pays le syndicat qui représente les retraités a un rôle contractuel en ce qui concerne les droits et les besoin des personnes âgées.
Certains pays ont eu des résultats positifs après les dialogues et la confrontation avec les gouvernements, d’autres n’ont jamais pu négocier. Nous avons eu une aventure négative avec la ICE pourtant notre choix avec la Ces c’est de conquérir un rôle de représentant qui nous permette d’obtenir des résultats tant en Europe que dans les Etats membres, en proposant de nouveau avec conviction l’initiative des citoyens européen sur la perte d’autonomie.

Je suis persuadée que la Ferpa n’est pas seulement une simple association de personnes âgés mais un syndicat que, parmi ses importantes taches, a aussi un rôle contractuel.
Je suis certaine que Visentini ne sous-estimera pas nos argumentations, c’est pour cela que nous souhaitons participer à part entière aux confrontations programmées avec la Commission Européenne.

J’ai écouté l’intervention de Bruno Costantini qui quitte la Ferpa à cause des règles statutaires et pour la fin de son mandat.
Bruno a dirigé la Ferpa pendant huit difficiles années. Des années frappées par la crise qui a bouleversé l’Europe entière.
Il a dû affronter avec la Direction, l’Exécutif et le Président, les effets néfastes de la crise économique et sociale tant sur le travail que sur l’état social, car les politiques d’austérité ont frappé et coupé les frais de la sécurité sociale.
Nos remerciements vont à Bruno pour le travail effectué, nous nous engagions à continuer les thèmes abordés et pas encore achevés. Ce sont les trois grands chapitres dans le projet de résolution stratégique de ce 7ème Congrès.

Nous avons assisté pendant huit ans à la perte des millions et millions d’emplois qui ont créé des jeunes et des adultes chômeurs, sans travail et sans revenu, pendant que l’augmentation de l’âge de retraite a créé une nouvelle pauvreté, car sans salaire et sans retraite, ni revenu national, l’appauvrissement est assuré.

L’augmentation de la pauvreté (au dessus de 100 millions), la condition de beaucoup de personnes âgées dépendantes, les nombreux problèmes des femmes, les familles en difficulté, les jeunes au futur toujours moins certain, les inégalités, l’essor du populisme, des retours de nationalismes dangereux nous disent que l’Europe doit s’éveiller et se donner une nouvelle dimension sociale.
Aujourd’hui plus que jamais nous en avons un besoin absolu, parce que l’odyssée des immigrés ne se résout pas en élevant des murs.

L’Europe doit choisir entre hostilité et solidarité pour ceux qui échappent à la faim, à la guerre et à la violence. 
Aucun retour au nationalisme n’aidera l’Europe à affronter l’émergence toujours plus croissante des flux migratoires.
Il faut trouver des règles qui responsabilisent tous les pays européens, car il faut empêcher que la culture de la haine et de l’exclusion conquière l’Europe.
70 ans de paix et de travail pour la création du projet pour les Etats Unis d’Europe ne peuvent pas échouer à cause de l’incapacité de procéder vers un plan général qui prévoit de la solidarité vers cette tragédie et, en même temps, sauvegarde les droits des citoyens européens et leurs besoins.

Solidarité et droits sont souvent mis en opposition, mais le grand nombre de morts dans les derniers mois, d’hommes, de femmes et d’enfants, imposent à tous les Gouvernements, à l’Europe et au monde entier de se dépêcher car il n’est plus possible d’attendre encore.
Il s’agit d’une émergence extraordinaire, qui concerne tous et non pas quelque pays. Les murs et les fils de fer barbelés éloignent le problème de quelque kilomètre, mais ils ne le résolvent pas.
Il n’existe aucune barrière ou milice qui peut arrêter ceux qui échappent à la guerre, à la faim ou à la persécution.

Le 14 septembre la Commission Européenne se réunira et elle devra décider ce qu’il faut faire, ce qu’il faut modifier, comment distribuer les flux migratoires. Par contre il ne faut pas oublier que tout cela implique l’exigence de lutter contre la violence, le terrorisme, les faits divers qui arrivent tous les jours, ceux qui détruisent la civilisation et la liberté, et qui sont la cause principale de la fuite dès pays où des barbaries indéfinissables ont lieu.

Il est difficile d’amener la paix dans le monde sans combattre le terrorisme et la violence.
C’est un grand défi, donc la réponse européenne doit être donnée de suite.
Pour cela aussi il faut ce qui manque, c’est-à-dire une constitution européenne renouvelée qui définisse les droits de nationalité : des règles et des valeurs, des droits et des devoirs, solidarité et égalité, liberté et démocratie.
Huit mots que, si placé à la base d’une vie européenne, aideraient aussi les personnes âgées de chaque pays à reconnaître le droit de vivre et de vieillir dignement.

Pour cela je pense que c’est à nous de préparer une réponse, une charte des droits des personnes âgées qui devienne un instrument de tutelle et de défense de toutes les femmes et hommes âgés et retraités.
Nous savons qu’il y a besoin d’une Europe, une Europe sociale et du travail comme le document Ces indique, comme nous indiquons dans notre manifeste du congrès.
Une meilleure Europe pour retraités et personnes âgés donc.
Le Syndicat, la Ces, la Ferpa doivent aussi projeter un changement.

Nous devons avoir du courage et être confiants pour changer, pour nous renouveler dans les contenus et dans la méthode.
Ce n’est pas une question bureaucratique ou de simples règlements ; c’est les actions, le savoir se mettre en jeux. C’est un défi qui concerne tous, à partir du Secrétaire général. 
Le changement ne s’improvise pas ni se définit avec une réunion de l’Exécutif ou de la Direction.
Le changement n’advient pas par miracle, mais il se prépare en choisissant comment et ce qu’il faut faire. Nous devons nous donner des objectifs précis à réaliser dans l’assemblée de mi-mandat.

Nous allons le faire ensemble en discutant, en nous écoutant, pour trouver les actions qui nous permettrons de valoriser le rôle de la Ferpa et nos objectifs.
Mon programme sera donc fidèle à la résolution stratégique du Congrès :
Sur les politiques sanitaires, sur les services publiques de qualité, sur les retraites, sur la défense des revenus, sur la protection sociale, sur l’ICE, sur le rapport avec la Commission et le Parlement Européen.
Dans le travail avec la Ces et celui à construire aussi avec les autre catégories, notamment pour la solidarité intergénérationnel. 
Contre la privatisation effrontée et exagérée du système publique social à faveur de celui privé.
Empêcher que les principes fondamentaux de la sécurité sociale se mettent en discussion.

Le troisième chapitre de notre document concernant l’Etat social explique très bien nos priorités.
Pour affronter chaque point de notre résolution stratégique, nous avons besoin de renforcer la Ferpa en deux directions : l’une vers la Ces et l’Europe, l’autre vers chacun de nos pays en rendant plus forte et importante chaque organisation ou association des retraités et des personnes âgés. 
Ma candidature, comme vous savez, a été avancée par toutes les trois organisations syndicales italiennes. Mon nom a été soutenu à l’unanimité par l’Exécutif Ferpa.
Ce jugement partagé m’a remplie d’orgueil et aussi de respect vers le groupe dirigeant, car il s’est agi d’un acte de confiance et, si vous allez m’élire, je ferais tout mon possible et l’impossible pour maintenir cette confiance.

Je suis habituée à diriger une grande organisation, le SPI, et je suis habituée à travailler au même temps avec Fnp et Uilp, pourtant mon travail avec la Ferpa sera mené dans ce sens unitaire qui m’appartient, avec vous tous, avec chaque organisation, avec chaque pays.
Le secrétaire général de la Ferpa, dans le plein respect du règlement et du statut, a la pleine responsabilité politique : celle de diriger la Ferpa, de proposer des stratégies et d’actions nécessaires aux personnes, aux hommes et aux femmes que nous tous représentons.

Nous avons besoin au moins de trois choses :
1. la reconnaissance intégrale du rôle de la Ferpa de la part de la Ces ;
2. conquérir, avec la Ferpa, les pays, les organisations syndicales et de la société civile qu’aujourd’hui ne se reconnaissent pas dans la Ferpa, augmenter de cette manière la reconnaissance de délégation du notre syndicat. Il sera difficile, dur, mais pas impossible. Si nous commençons à établir un dialogue de confrontation sur les thèmes politiques qui sont à la base des nos stratégies, nous pouvons créer un terrain d’entente pour les suivantes nouvelles adhésions.
3. Construire des alliances, parler, discuter dans chaque pays avec les catégories des travailleurs et des travailleuses, pour défendre les droits de nationalité et contribuer aux luttes sur la justice sociale que la Ces, avec son nouvel secrétaire général, mènera et qui sont le cœur du manifeste de notre Congrès.
Vous savez autant que moi qu’il s’agit des objectifs compliqués et je n’ai pas la prétention d’arriver a résoudre facilement ce qui a été une tache difficile jusqu’au présent.
En revanche je sais que j’essaierai parce que je crois fermement dans le rôle européen du syndicat.
Maintenant que la crise a affaibli le syndicat de tous les pays, maintenant que, toujours plus, les grands choix sociaux et économiques concernent l’Europe, en imposant des sacrifices que nous n’apprécions pas, maintenant que nous assistons à la souffrance de beaucoup de gens en commençant par la Grèce, dont les milliers de personnes âgées appauvries ont éclairci le drame d’une réalité présente dans beaucoup d’Etats européens. Maintenant le syndicat doit agir sur le terrain et constituer un front social, se faire écouter et lutter tous ensemble.
Je sais que ce sont des beaux mots et je sais aussi que ce qui compte ce sont les faits, c’est pour cela que après le Congrès Ces, je programmerai une réunion avec le Comité des femmes pour respecter les choix du Comité même, avec lequel j’ai toujours très bien travaillé. Je m’engagerai avec la nouvelle Direction et avec le nouveau Exécutif pour le soutien des stratégies des congrès et ensemble on s’occupera en outre de nominer le nouveau Président dans le respect des accomplissements actuellement prévus statutairement.

En ce qui concerne le Statut, je partage la demande du Syndicat hollandais pour définir un groupe de travail qui devra préparer les modifications du Statut actuel pour le rendre plus actuel et utile dans le nouveau contexte du rôle syndical de la Ces comme de la Ferpa.
Je veux confirmer ce que j’ai déjà anticipé lors de la réunion sur ma candidature : je viendrai vous informer dans vos pays pour mieux connaître chaque situation et pour écouter vos conseils et vos suggestions, en concordant avec vous les dates des rendez-vous.

L’alliance entre toutes les personnes âgées des différents pays d’Europe sera la carte gagnante à condition que nous arrivons à nous organiser comme hommes et femmes retraités et âgés, car la division nous ne renforce pas, au contraire nous affaibli.
Notre force nous aidera à protéger les personnes âgées comme les jeunes génération, garçons et filles, fils et petit-fils qui on besoin de développement et d’emploi, car nous ne somme pas les voleurs du destin des jeunes. Nous voulons les droits et la dignité pour tous.

Il est vrai que nous avons un certain âge, mais la vitalité et les idées sont dans l’histoire de la vie syndicale de chacun d’entre nous.
Nous sommes une génération qui pensait à l’Europe comme une communauté du destin.
Nous avons passé des années à nous interroger sur le futur et sur le rôle de l’Europe, et aujourd’hui la crise risque d’emporter nos anciens espoirs. Il faut savoir réagir avec le défi que nous offre le Syndicat européen : la Ces et la Ferpa.
Je sais bien qu’il sera un travail très prenant, mais cela ne me décourage pas, surtout si vous tous voudrez m’aider à exécuter au mieux ma tache de Secrétaire générale.
Je ferai tout pour ne pas vous décevoir.

Budapest, 9 septembre 2015