Mar 08, 2024

Après une intense campagne, la proposition lancée par les syndicats d’introduire une treizième rente en Suisse pour toutes les personnes âgées, hommes et femmes, bénéficiaires d’une rente sociale (AVS) a été acceptée en votation le dimanche 3 mars. Il s’agit d’une étape historique dans le renforcement du premier pilier, alors que les prestations des caisses de pension (deuxième pilier) diminuent de plus en plus.

La forte mobilisation de la base syndicale et d’autres larges couches de la population a été décisive pour cette victoire historique. “Le grand engagement a porté ses fruits”, souligne Vania Alleva, présidente d’Unia, en faisant référence aux nombreux militants, membres et associés qui ont apporté une contribution décisive à la campagne. Les syndicats ont pu faire valoir les conditions de vie difficiles de nombreuses personnes âgées, mais aussi de nombreuses retraitées qui ne peuvent souvent compter que sur la rente du premier pilier (AVS).

Le résultat de la votation montre clairement que le gouvernement, la majorité parlementaire et les employeurs, qui s’opposent à cette réforme, ont trop longtemps ignoré la question des retraites. La treizième rente mensuelle de l’AVS – qui entrera en vigueur à partir de 2026 – compensera désormais la perte de pouvoir d’achat subie ces dernières. “Il s’agit d’une avancée sociale majeure pour la Suisse, qui renforce la confiance dans l’avenir de la prévoyance vieillesse. Et elle nous aide dans la lutte pour de meilleurs salaires et contre le vol des pensions dans le deuxième pilier”, ajoute Vania Alleva.

Dimanche également, les électeurs ont massivement rejeté l’idée de relever l’âge de la retraite à 66 ans. Le “non” clair à l’augmentation de l’âge de la retraite est un soulagement pour les travailleurs, note l’Union syndicale suisse, la plus grande fédération syndicale de Suisse. Ce résultat met hors de question la demande constante de l’économie de travailler plus longtemps.